mercredi 31 août 2011

falmouth-mevagissey

 C'est cool, nous nous levons sans hâte, prenons un petit déjeuner au soleil, et nous partons dans la matinée avec l'idée d'aller à Falmouth.














Nous descendons la rivière et hissons les voiles devant Durgan, un de nos villages préférés à l'entrée de la rivière.

















 Une fois sortis de la rivière, nous faisons cap direct sur Falmouth, le vent est toujours du nord ouest, modéré, et nous allons rapidement rejoindre Falmouth.






Nous mouillons juste devant Yacht Haven , en prenant garde à ne pas gêner les manœuvres de port, et profitons de toutes les facilités de la marina (douches, eau, laverie, fuel et ravitaillement). Falmouth est une ville portuaire animée et vivante. Nous y passons de nombreuses après-midi à flaner, faire du shopping, aller nager à la piscine lorsque nous sommes en vacances à Goongillings.


Anatole et Antoine vont visiter à nouveau le musée maritime pendant que Claire s'offre une aprés-midi "vitrines". Nous remplissons les placards du bateau de cadeaux et vêtements pour la tribu et nous promenons sur le port à la nuit tombée.

On nous annonce une dégradation météo pour le lendemain avec du vent frais d'ouest. Nous décidons donc de profiter de l'abri et restons là. La pluie nous réveillera effectivement le lendemain matin, en même temps que les officiers du port qui nous demandent de changer de place rapidement, dès 8h00, car un gros navire de guerre rentre au port pour des travaux de maintenance. En effet, Falmouth est un  port en eaux profondes, équipés de docks, où de nombreux cargos et vaisseaux divers viennent en réparation.






Nous levons l'ancre et prenons une bouée libre à quelques encablures de là, en attendant de décider du programme et que nous soyons bien réveillés.
Finalement, nous choisissons de rester sur la bouée, de profiter de la proximité de la ville, la pluie s'éloigne dans la matinée , à midi nous savourons des fameux "fish and chips", et ce n'est que dans la soirée que nous traverserons la baie pour aller mouiller dans une crique à côté de St Mawes.

st Mawes. Face à Falmouth





Nous sommes là bien à l'abri, et explorons la crique en zodiac. Au petit matin, nous découvrons un visiteur inattendu sur le rivage, et en face deux jeunes pécheurs enthousiastes. Nous nous rassasions et laissons Anatole faire la grasse matinée. Ce n'est que devant le phare de St Antony qu'il pointera le bout de son nez. 

   
Le phare de St Antony                                                      La baie de Falmouth que nous quittons

 Le vent a bien soufflé la veille, mais la mer est calme ce matin. Nous allons faire une petite journée de navigation le long des côtes avant de rejoindre le port de Mevagissey dans l'après midi.










mardi 30 août 2011

Helford River

ça y est, on est chez nous..... Youpi!!! 

Pour ceux qui "prennent le bateau en route", vous allez vite comprendre pourquoi....

La nuit a été calme comme on s'y attendait. Au petit matin, avant que les homme n’émergent de leur bannette, Claire part à la rame et commence sa journée par une longue promenade énergétique, sur le chemin côtier.


Puis lorsque chacun est prêt, et tant que la hauteur d'eau le permet, nous remontons la rivière jusqu’au village de Helford .

 Entrée de la rivière de Helford

Là, nous  passons l'après-midi à marée basse, échoués sur le sable, tout près du yacht club, et nous en profitons pour faire le plein d'eau, de provisions , inspecter et nettoyer la coque, et faire quelques lessives au lavomatic. Nous passons un coup de fil à Charlie, (t'es qui toi?...)  et convenons ensemble qu'il vienne prendre un verre à bord à Scott's quay en fin d'après midi (c'est où ça?...). Le projet est  donc de lever l'ancre  à partir de 17h00.
D'ici là, voilà encore une belle journée qui s'annonce, et, au gré des navettes du Dinghy et du niveau de l'eau, nous vaquons à nos occupations respectives, le tout sous un beau soleil.



voici une vue de google earth de la zone de mouillage de Helford.

En été, la région est très fréquentée par les plaisanciers à la recherche de paysages et mouillages authentiques. L'accès est très facile, abrité de tous vents, et même en cas de fort vent d'est, on trouve des mouillages en eau, abrités par les collines boisées et escarpées.  Nous sommes dans une zone protégée du littoral, en Anglais: AONB area of outstanding natural beauty. 

Des bouées sont réservées aux visiteurs,  au milieu des mouillages , et si on remonte un peu la rivière, il y a des criques magnifiques que l'on peu découvrir et explorer le temps d'une marée, ou en zodiac, ou si on veut passer plus de temps et qu'on peut le faire avec son bateau, s'échouer sur fonds de vase.

Pour ceux qui veulent rester sur une bouée, on peut se promener à pied dans la campagne environnante en empruntant un des nombreux public footpath, prendre un bus pour aller à Helston (10km)à partir de Manaccan ou aller vers Falmouth à partir de Helford passage, se reposer sur la plage, visiter les jardins alentours qui donnent sur la rivière (Glendurgan et Trebah sur la rive nord) ou Trelowarren sur la rive sud. Et si vous lisez cette page jusqu'au bout, vous trouverez plus loin un lien vers un site qui répertorie toutes les possibilités d'activités locales. 

On peu explorer ainsi Port Navas, petit coin un peu chic avec un yacht club et une ambiance " British country life", on peu aussi aller au fond de "frenchmen's creek" et revivre en vrai ou en rêve les aventures de Daphnée du Maurier,  remonter la rivière vers Gweek et faire une halte sur Merthen Quay, ou aller jusqu'au village où on trouve tout ce qu'il faut et un chantier naval utile pour des réparations , ou bifurquer vers Polweveral creek, et là..... c'est top! Voire même top secret comme dirait les bambins.
Biloup 36 sur la rivière

C'est le paradis des Biquilles ou des dériveurs qui vont pouvoir s'aventurer là ou d'autres n'osent ou ne peuvent pas aller. Chut.... Faut pas trop en parler. Ça reste entre nous! Il y a un poème célèbre qui dit: "Là tout est luxe, calme et volupté..." Dans un tout autre contexte, ici, il y a quand même un peu de ça.


En attendant d'aller plus loin, revenons à notre après-midi à Helford . 




 







     maisons du Village de Helford. 


 

 Le Yacht Club et ses petits pontons. A marée basse pour les annexes et à marée haute, pour faire le plein d'eau avec un faible tirant d'eau.












Comme convenu, dès que le bateau flotte à nouveau, nous continuons notre remontée de la rivière jusqu'à Scott's quay et mouillons à l'endroit familier où tous les bateaux de la famille se sont posés les uns après les autres, marée après marée.
Et oui, nous sommes chez nous, à Goongillings et un sentiment de bonheur intense prend place en nous.
 

En cliquant sur le lien de Goongillings, vous pourrez découvrir notre maison qui est ouverte à la location toute l'année. C'est un endroit de rêve pour nous et pour tous ceux qui voudraient profiter des joies de la mer associées au calme de la campagne anglaise, que nous avons beaucoup de joie à faire découvrir. 

C'est en effet là que la famille de Claire a élu domicile il y a bien longtemps déjà donnant naissance  ensuite à une lignée de marins , officier et navigateurs . Que de régates, radeaux, embarcations variées ont vu le jour sur la rivière, avec plus ou moins de succès, au gré des vacances et de l'imagination débordante de la tribu en herbe. La relève est assurée par nos mousses qui poussent....



Nous accueillons Charlie , l'oncle de Claire, à bord, comme convenu, et après un diner leger, marchons jusqu'à la maison saluer les vacanciers du moment et faire un petit tour du propriétaire, s'assurant que tout va bien. Nous ramassons des prunes et des pommes que nous transformerons le lendemain en une délicieuse compote.

Va bene ....








En pointillés rouges, la promenade pour aller à travers champs à la maison et si on a envie, jusqu'au village de Constantine (20mn).
 









lundi 29 août 2011

lovely cornwall

les iles Scillys par l'arrière


 



Au petit matin, nous prenons la mer et arriverons en fin d'après midi au large du cap Lizard. La traversée a été calme,  avec encore une fois, trop peu de vent pour se passer de l'aide du moteur. Nous en profitons pour faire une fournée de pain , et l'odeur de la cuisson envahie délicieusement l'air ambiant.

 

C'est la première croisière où nous nous lançons dans la fabrication du pain . Nous sommes très content de cet essai qui rajoute à notre autonomie et nous régale tous les deux ou trois jours. C'est tellement savoureux que cela augmente notre consommation habituelle, mais nos réserves de farine nous le permettent bien.

Nous avions fais l’acquisition l'an dernier au salon nautique d'un livre de recette (après en avoir feuilleté bien d'autres) dont nous sommes très content et nous y avons trouvé la recette du pain à bord et toutes sortes d'autres idées d'utilisation des restes et de gestion des vivres.



 Nous passons en milieu de journée juste au pied de Wolf Rock, entre les Scillys et land's end.  La mer est toujours aussi calme et nous croisons quelques cargos qui font route vers la côte.




















 Chacun est tranquille et nous sentons la joie de retrouver "notre Cornouaille" s'intensifier.  La côte se dessine à nouveau clairement et nous reconnaissons la baie de Penzance avec ses petits ports et nous nous rapprochons du cap Lizard , cap le plus au sud de l’Angleterre.
                                                                                   
                                                                                                                                              
 

Au large du Lizard, nous traversons une zone de turbulences. Nous sommes dans le raz.  La sensation devient soudain très désagréable. Le mouvement du bateau chaotique. Pourtant, nous avons bien prit soin de ne pas passer trop près du cap. Nous sommes à peu près à trois miles du rivage, mais ça ne suffit pas à éviter l’inconfort. Cela donne une idée de ce que cela peut être en cas de mer réellement agitée et pourquoi il y a tant de nauvrage, tristement célèbres dans le secteur.  C'est d'ailleurs un bon spot avec de nombreuses d'épaves à explorer pour les plongeurs.
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Nous sommes un peu barbouillés, et Anatole est contraint, bien  malgré lui, de nourrir les poissons.
Bon ça ne dure pas, en une demie heure, la mer redevient tout aussi calme qu'elle ne l’était quelques miles auparavant. Nous sommes surpris de voir évoluer autour de nous un grand zodiac, qui fait des bonds spectaculaires sur les crêtes blanches. Nous ne comprenons pas ce qu'il fait là. Nous hésitons entre l'inconscience et le besoin de sensations fortes. La station de sauvetage n'est qu'à une encablure, mais il ne semble pas du tout en difficulté. Difficile à saisir ...

Dès que les éléments s’apaisent, Anatole retrouve ses esprits et met une ligne de traine à l'eau. Nous sommes devant la bouées des "Manacles" où Grandaddy et Médéric partaient pour une journée de pêche miraculeuse et revenaient avec des seaux débordant de maquereaux dont Grandma ne savait que faire. Rillettes, conserves, congélateurs garnis, repas cuisinés d'avance et distribution aux voisins et amis, ne venaient pas toujours à bout de l'abondance rapportée.

Attention, sous cette zone qui redevient très calme se cache, à fleur d'eau, un groupe de rochers redoutables, qu'on évite par l'est. 


les rochers à marée basse
 














 Et après un diner rapide en mer, nous arrivons enfin devant la rivière de Helford. C'est dans la petite crique de Gillan, juste à l'embouchure que nous y passerons notre première nuit.


L’abri est paisible.
Nous remontons au fond de la crique et mouillons pour nous poser sur fond de vase et sable. Nous pourrions remonter bien plus haut dans la crique, mais comme nous voulons partir le lendemain matin avec la marée montante, nous restons là pour limiter notre temps d'échouage.

Une soirée sans autre bruit que celui du clapotis de l'eau sur les rames nous attend.
Nous chuchotons entre nous pour ne pas rompre cette sérénité.